Résistance
On appelle "résistance" ce phénomène inconscient qui pousse la personne à fuir le travail psychanalystique. En effet, le travail psychanalytique
ayant l'effet de faire remonter des émotions et des pensées refoulées, il est logique que la censure freine ce travail pour éviter que ces émotions et pensées ne deviennent conscientes. Il y a
donc toutes sortes de stratégies plus ou moins inconscientes qui se mettent en place pour éviter les séances. Cela peut-être une maladie psychosomatique, un état de fatigue, le fait de trouver le
travail thérapeutique trop cher ou trop difficile, voire inutile, le fait d'oublier de venir ou de se tromper d'horaire.
Aussi il est demandé à l'analysant à la possibilité d'une résistance dans de telles situations. Bien sûr, cela n'interdit pas la réalité des motifs. Il s'agit uniquement de questionner la personne sur une possible envie de ne pas venir. Si tel est le cas, la possibilité de l'exprimer permet de revenir sur le travail et de progresser. Car les résistances sont souvent le signes d'étapes, de moments forts quand un sentiment ou une émotion importants cherche à s'exprimer mais provoque une peur vis-à-vis du psychanalyste, une crainte que celui-ci ne comprenne, pas, ne reçoive pas, se moque ou se montre agressif.
Si la résistance est dépassée, l'analysant renforce sa confiance dans le thérapeute et le travail peut s'approfondir. S'il n'y a pas de résistance, le travail suit son cours à pertir du moment où le psychanalyste montre qu'il est en confiance et qu'il peut accepter que l'analysant puisse contester son hypothèse.