Une formation théorique et pratique

Le futur psychanalyste étudie les fondements du psychisme humain, avec le  développement depuis la naissance jusqu'à l'âge adulte et les variations qui peuvent amener aux pathologies.

 

La théorie s'appuie sur les découvertes de Freud et son modèle métapsychologique. Mais de nombreux psychanalystes théoriciens ont enrichi ce travail de départ (Mélanie Klein, Wilfred Bion, Jacques Lacan...) et sont étudiés.

 

La mise en pratique peut se faire sous forme de mise en situation: jeux de rôles avec observation et analyse des personnages.

Une analyse didactique

La particularité de la formation psychanalytique (si elle est sérieuse) est d'exiger de l'étudiant qu'il fasse une psychanalyse. Ainsi, il pourra observer directement en lui-même comment fonctionne son psychisme, et pourra donc mieux comprendre celui des autres. On peut dire qu'il s'agit d'une formation "pratique" essentielle où la pratique se fait sur soi-même.

 

Cette nécessité provient du fait que le psychisme n'est pas observable concrètement: on n'observe que ses résultats. C'est comme pour un film: le visionnage du film ne permet pas de comprendre tout le travail qui se fait derrière (scénario, mise en scène, montage, etc...). Il y a tout un travail de démontage à faire soi-même et sur soi-même!

 

Cette psychanalyse est aussi une garantie pour la personne qui vient consulter. Quand le psychanalyste didacticien (psychanalyste expérimenté) considère que l'étudiant a terminé son analyse didactique, il valide le fait qu'il peut recevoir des patients. Cela veut dire que le travail sur soi, d'introspection, a permis de dégager les éléments néfastes dans la relation à l'autre (recherche de pouvoir ou de reconnaissance, jugement, fusion émotionnelle, etc...) et a convaincu le jeune analyste d'une remise en question perpétuelle, gage d'un bon travail analytique.

 

 

Une formation particulière?

Ce travail sur soi-même n'est pas exigé en faculté de psychologie ou de médecine. Pourquoi? Parce qu'il n'est pas quantifiable: on ne peut donner de "notes". On est dans l'expression du psychisme de l'étudiant, un domaine abstrait plus proche du ressenti que des repères scientifiques habituels, et l'évaluation se fait directement par son analyste didacticien au travers de sa propre expérience.

 

Pourtant, la "façon d'être" (empathie, bienveillance et neutralité) est importante dans les relations thérapeutes-patients, en particulier en cas de souffrance psychique. C'est pourquoi des médecins, surtout  psychiatres, et des psychologues, éprouvent le besoin de compléter leur formation par  une psychanalyse.

La supervision

La garantie d'une bonne pratique de la psychanalyse (et des psychothérapies d'une façon générale) passe par la supervision. Il s'agit d'une forme de formation continue: le psychanalyste poursuit son analyse avec un psychanalyste superviseur. Ainsi, il vérifie sa relation aux patients et d'éventuels problèmes rencontrés dans sa pratique, venant de ses patients ou de lui-même.

 

Cela permet à l'analyste d'affiner ses connaissances et de garder une posture d'humilité en acceptant sa propre fragilité et ses propres limites.

 

Personnellement, mon superviseur fait partie de l'Institut Freudien de Psychanalyse Montpelliérain, institut où j'ai été formé.

 

En adhérant à une Fédération de Psychanalyse, l'analyste garantit qu'il suit une supervision et un code de déontologie propres à cette Fédération. Dans mon cas, il s'agit de la Fédération Freudienne de Psychanalyse